A passion to hunt rare luxury vintage fabrics allows Charlotte to tap into fashion’s beautiful past. We sat down with the Swedish-born designer to discover how her fashion expertise has delivered a unique boutique in the quieter area of Saint Germain de Pres.
What led you on your search for vintage silks?
CHARLOTTE: I worked with many textile houses that provided silk tissus for the world’s best createurs – Hermès, Dior, Balenciaga, Schiaparelli and more. I was shocked and upset to learn that many couture houses either burnt or destroyed their stock at the end of each season, because of lack of space, or to protect their designs. I wanted to find a way to reuse these exquisite fabrics and give them a second life for people who appreciate and love them.
Where do you go when you are hunting vintage silks?
CHARLOTTE: Everywhere in the world! I had some contacts when I started, I searched online but obviously you can’t see much online. My collections are from France, Italy, England and the U.S. I travelled to a small village near Florence to a family company founded in the 40s, to Lyon which was the home of silk production in France, and sometimes to auction houses in England. I once contacted a company in California who told me that they only work with Hollywood film producers. But when I was there, I thought I’d just knock at their door and they finally agreed to let me look at their collection, which was absolutely amazing.
What is one of your most exciting finds?
CHARLOTTE: This gorgeous jacquard by the iconic Swiss company, Abraham. For many years they worked with Yves Saint Laurent, sending their designers to spend time in Mr. Saint Laurent’s garden in Marrakech for inspiration.
Why only silk, not cotton? I am amazed how the colours still look so vibrant after 50 or 60 years.
CHARLOTTE: Yes, silks remain perfect for decades if the manufacturers store them well, not in a humid environment. Cotton, even when well it is stored carefully, yellows over time.
You talk about ‘limited editions’, how limited exactly?
CHARLOTTE: It depends, but I never find more than 25 meters of the silk, sometimes even less. I can only make one dress, so each piece is unique.
I can’t help notice, Catherine Deneuve is passing by and looking into your window as we talk. Who are your clients?
Charlotte: Many are Parisians who live around this area. Others come by word of mouth. The boutique was in the Marais and then it needed more space, so I moved here (just by the Luxembourg Gardens). At first I was a little worried since it’s a rather quiet street. But as it turns out, I am actually glad that the boutique is not located at the heart of Saint Germain des pres. People come here and feel they are discovering a hidden gem and I am quite happy about that.
How do clients choose a dress?
CHARLOTTE: They can choose from an archive of over 150 fabric references of printed, rare silks from the 1950’s and onwards. The archive includes silks in many forms, such as twill, satin, pongee (an organic wild silk), crepe du Chine, jacquard, mousseline and taffeta. We offer a ‘half tailoring service’. People come and look, and I am always happy to share the story behind each piece of fabric. I always have a collection that can be bought off the rack. The styles are contemporary while reflecting true luxury in the quality of the fabric.
The experience gives clients a feeling of finding a ‘secret place’. One of my clients said: “Oh I don’t want to share your address with my friends!” But each piece here is unique, so anyone who leaves the boutique has a one-of-a-kind.
Are modern printing techniques different to those of the past?
CHARLOTTE: Yes, modern printers use digital techniques which I am not against because they offer endless possibilities and efficiency. But, it just doesn’t achieve the same ‘surface’ effect, the texture and feel are not the same. My next project is ‘re-editing’ and ‘re-producing’ some vintage silk prints in the traditional way. I am working with a producer who has acquired the traditional machinery and who owns the copyright of certain prints.
Do you have a favourite dress and how do you like to wear prints?
CHARLOTTE: I love them all! I especially like to mix the ‘macro’ and ‘micro’ prints together. I love this Abraham print, it’s a unique jacquard that is incredibly soft. And this dark navy dress with an effect of “drifting water colors in the sky” is like a painting.
Her precious fabrics were created for couture houses – Yves Saint Laurent, Christian Dior and Schiaparelli – from the1950s to the 1980s.
Charlotte Bialas nous fait voyager dans le passé grâce à sa passion pour chiner des soies vintages. Nous avons interviewé la créatrice d’origine suédoise pour découvrir comment sa passion et son expertise l’ont amenée à créer sa boutique dans le quartier plus calme de Saint Germain de Pres.
Qu’est-ce qui vous a conduit dans votre recherche de soies vintage?
CHARLOTTE: J’ai travaillé avec de nombreuses maisons de textile qui fournissent des tissus de soie aux meilleurs créateurs du monde – Hermès, Dior, Balenciaga, Schiaparelli. J’ai été bouleversée d’apprendre que de nombreuses maisons brûlaient leur stock à la fin de chaque saison, enfin pour protéger leurs créations ou a cause de manque d’espace. Je voulais trouver un moyen de redonner une vie à ces tissus exquis pour les gens qui les apprécient.
Où allez-vous lorsque vous chinez des soies vintage?
CHARLOTTE: Partout dans le monde! J’avais quelques contacts au début, je cherchais en ligne. Sinon mes trouvailles viennent de France, d’Italie, d’Angleterre et États-Unis. Je suis allée dans un village près de Florence dans une entreprise familiale de 1940s, à Lyon qui était le berceau de la production de soie. Je vais dans des maisons de ventes aux enchères en Angleterre. J’ai contacté un fournisseur californienne qui travaillait qu’avec des producteurs hollywoodiens. Mais en frappant leur porte directement, et ils ont accepté de me laisser voir leur collection, ce qui était absolument incroyable.
Quelle est l’une de vos meilleures trouvailles?
Charlotte: Ce magnifique jacquard fabriquée par Abraham, une maison emblématique suisse. Pendant de nombreuses années, ils ont travaillé avec Yves Saint Laurent, en envoyant leurs designers passer du temps dans le jardin de Yves Saint Laurent à Marrakech pour s’inspirer.
Pourquoi seulement la soie, pas le coton? Les couleurs sont toujours aussi vivants après 50 ou 60 ans, c’est plutot etonnant!
Charlotte: Les soies restent parfaites pendant des années si on les stockent bien. Le coton pourrait avoir des taches jaunes même lorsqu’il est bien conservé.
Vous parlez des “éditions limitées”, à quel point ?
Charlotte: Ca dépend, mais Je ne trouve jamais plus de 25 mètres de soie, parfois même moins. Je ne peux faire qu’une seule robe, donc chaque pièce est unique.
Catherine Deneuve regardais par la fenêtre pendant que nous parlons. Qui sont vos clients?
Charlotte: Nombreux sont les Parisiens qui vivent dans ce quartier. D’autres viennent de bouche à oreille. La boutique était dans le Marais et j’ai déménagé ici (juste à côté du jardin du Luxembourg) pour avoir plus d’espace. Au début, j’étais un peu inquiète car c’est une rue plutôt calme. Mais au finale je suis contente que la boutique ne soit pas située au cœur de Saint Germain des prés. Les gens viennent ici et sentent qu’ils découvrent un joyau caché et j’en suis très heureuse.
Comment les clients choisissent-elles une robe?
Charlotte: Elles peuvent choisir parmi une archive de plus 150 références à partir des années 50, qui comprends le sergé, le satin, le pongé (une soie sauvage biologique), le crêpe de Chine, le jacquard, la mousseline et le taffetas. Nous proposons un «service de demi-couture». Les gens viennent et regardent, et j’aime bien leur partager l’histoire derrière chaque morceau de tissu. Il y une collection permanente. Les styles sont contemporains tout en reflétant le vrai luxe dans la qualité du tissu.
L’expérience donne aux clients le sentiment de trouver un «endroit secret». Une de mes clients disait: “je ne veux pas partager votre adresse avec mes amis!” Mais pas de panique, on quitte la boutique avec une pièce unique.
Les techniques d’impression modernes sont-elles différentes de celles du passé?
Charlotte: Les imprimeurs modernes utilisent des techniques numériques auxquelles je ne suis pas contre car elles offrent une efficacité. Mais il n’obtient pas le même effet sur la texture et la sensation. Mon prochain projet est de «rééditer» et de «reproduire» des impressions sur soie vintage en de manière traditionnelle. Je travaille avec un producteur qui possède des machines traditionnelles et qui détient les droits d’auteur de certains motifs.
Quelle est votre robe préférée et comment aimez-vous porter des imprimés?
Charlotte: Je les aime tous! J’aime particulièrement mélanger les «macro» et «micro». J’adore cet imprimé Abraham, c’est un jacquard unique qui est incroyablement doux. Et cette robe bleu marine avec un effet de “dérive des aquarelles dans le ciel” est comme une peinture.
Charlotte Bialas
67 Rue Madame, 75006 Paris
Open: Tuesday to Saturday, 11am – 7pm
http://www.charlottebialas.com
“古着”是法国的一种文化,也是对往日的一种情结。如果,你钟情于大品牌,但又担心过去的样式,放到现在的生活中很难驾驭,那么Charlotte Bialas就是你要到的地方,每一件衣服既是艺术品,又称的上是真正的奢侈品,而且充满现代感!
私密分享 – 带你买尽过去的浪漫与繁华
拾一缕复古情怀,法式香醇唯美风格依旧。
在巴黎,分布在各个街区角落里的小店,总有无数的惊喜等着你,或者只是在街角的一个转身这一天上午,伴随着初春寂寥的雨意,走在寂静曲折的小巷里,向过路的人打听着rue du madame往哪里走。
雨停的时候,发现油漆成深蓝色外框的店,就在眼前。
在接到采访任务前,我还从未听说过Charlotte Bialas(夏洛特•比尔拉斯)这个名字。然而走进店铺的那一瞬间,就被优雅友好的店主迷住了。身材高挑纤细,金色的头发,清澈的灰蓝色眼睛,夏洛特有一种法式的慵懒和优雅。
在她身后,是整齐的丝绸样板。各种唯美鲜艳的色调和图案,绛红,深蓝,墨绿,玫瑰粉,香槟金,珍珠白… 这些“绫罗绸缎”,曾被世界上最顶尖的奢侈品牌所订购使用。它们流行于上个世纪的某一时间,在古老生产商的库存里,静静地沉睡了若干年后,几经辗转,最后才被懂得欣赏它们的人收藏。设计师的重新诠释,给它们赋予了第二次生命。
夏洛特缓缓地道来她开始这家店的初衷。年轻时来到巴黎学习法语,她爱上了这个城市,创建了自己的服装品牌。之后从事多年的时尚造型师, Elle杂志助理的工作。 她从制衣经验中吸取灵感,根据身体和面料之间的关系开始雕塑,她的雕塑作品也在世界各地的博物馆展出。有一天,她决定将她的专业知识,转化为更加有意义的一件事。她在世界各地寻找五十年代至八十年代罕见的古董丝绸,再根据不同面料的特点,将它们重新设计成为充满现代感的简洁裁剪。
是什么让你产生了收集复古丝绸的想法呢?
Charlotte – 因为一直在时装行业工作,我接触到Hermes,Dior,Balenciaga,YSL,Schiaparelli这些品牌的面料供应商。
这些大牌所选的面料全部都代表了当时最上乘的工艺和最优美的设计。大部分的面料,经过精心剪裁,装饰并缝制成当季的成衣款式。
而未用完的面料,由于生产商缺乏存储空间,或出于保护设计的原因,通常会被彻底燃烧和销毁!这无疑是一种极大的浪费。
我希望能够保护这些面料,并让它们能够被真正喜欢它们的人所拥有。
你去哪里寻找这些古董丝绸呢?能分享一下旅途中寻宝的有趣经历吗?
Charlotte – 世界各地! 我已经有一些联系人,有时也会在网上搜索一些信息,但显然,你需要在旅途中去发现,去亲眼看到这些面料。
比如我去过佛罗伦萨成立于1940年的古老面料生产厂, 英国的拍卖行,还有里昂。要知道里昂曾是法国著名的丝绸生产中心。
枫丹白露宫殿大厅内,窗帘、帷幔、家具镶料所用的丝绸,都是出自里昂。还有米兰的科莫湖,当地出产的丝绸无论是质地、材料、做工、
还是印染都是世界第一流的。
这些丝绸都太美了,哪一样是你最钟爱的呢?
Charlotte – 这些丝绸印染工艺之复杂,在所谓的“颜色厨房”里,有数千种不同颜色的染料,当年的印染师正在长卷的丝绸上一笔一画的
描绘出各种细致的图案,那不单单是染色,而是作画。这些图案是最精美绝伦的艺术创作。这一款来自亚伯拉罕Abraham染坊的印花设计,
他们多年和圣罗兰合作,设计师经常到摩洛哥的马拉喀什获取灵感。还有这一款图案的设计者是一位化学家,因此他的作品颜色及其绚丽。
为什么只有丝绸,不是棉呢?其实我感到很惊讶,在50年或60年之后,这些丝绸的颜色仍然是这么的鲜艳!
Charlotte – 是的,制造商们如果非常仔细的储存这些面料,不要放在潮湿的环境中,丝绸的颜色可保持若干年。而棉质品则不太容易保存,
随着时间的推移,会出现黄色的印记和褶皱。
我们在说“有限数量”的丝绸,那么究竟有多么有限?
Charlotte – 这取决于不同的面料,但是一般来讲,每一种面料都不会超过25米,有时甚至更少。有些面料只够制作成一件衣服,所以是独一无二的!
正在和Charlotte聊天的过程中,Catherine Deneuve (法国国宝级女演员,凯瑟琳 德纳芙)刚好从店门口走过。她就住在圣日尔曼区。
你的客人都是谁呢?
Charlotte – 主要是当地人,居住在这个地区的人们。 之前我的店在Marais玛海区,后来扩充面积,搬到了这里。 说实话,起初我有些担心,因为
这是一条相当安静的街道。但事实证明,人们来到这里,就像探索一个“隐藏的宝石”一样。好奇的人们经过,会想进来看看,我也很乐意分享每件面料背后
的故事。我的一位客户和我说:“我都不想把你的地址分享给我的朋友”, 但实际上,这里的每件面料都是有限,所以你将穿着唯一独一无二的衣服,绝对不
会和别人撞衫。
客户如何选择她所想要的面料和款式呢?
Charlotte – 我们有150多种包括斜纹,缎面,绉纱,提花等的丝绸样本。客户选择她喜欢的图案,然后决定,是要做成一件连衣裙,或是上衣,
也或许是短裤。这里提供“半订制服务”,在现有的的设计版型上,可以根据客户的要求进行调整。
现代的印染技术和传统的印染技术有什么不同呢?
Charlotte – 我对数字印刷的“现代”方式没有任何反对。但是,它并不能呈现出与传统方式相同的效果,质感和感觉也不一样。 就如同印象派绘画
本身和印刷品之间的区别)。尽管电脑制作成本要低很多,但是我更中意于所有的设计都是手工完成的传统技术。古董丝绸的库存是有限的,有一天也许
会消失的。 我的下一个目标是用传统的印染方法,重新复制生产古董丝绸。我已经认识了拥有能够生产老式丝绸的“传统机器”的生产厂家,他拥有对一些
印刷图案的版权。
你最喜欢的是什么?
Charlotte -我特别喜欢把“宏”和“微”的图案混合在一起,你可以试一试。 我喜欢这个“亚伯拉罕”的图案,它是非常独特的提花,是非常柔软的。而
这件深蓝的连衣裙,就像一幅画,像“漂浮在天空中的水的颜色”一样。